Déforestation Une stratégie nationale en 17 mesures
En l’espace d’un quart de siècle, 129 millions d’hectares de forêt ont disparu de la surface du globe. Le gouvernement français s’engage, dans une stratégie nationale présentée ce 14 novembre, à « mettre fin d’ici à 2030 à la déforestation causée par l’importation de produits forestiers ou agricoles non durables ».
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Cinq ministres, dont Didier Guillaume pour l’Agriculture et l’Alimentation, et François de Rugy, pour la Transition écologique, ont annoncé l’adoption de la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI) pour mettre fin à celle-ci d’ici à 2030. Entre 1990 et 2015, 129 millions d’hectares ont été rasés dans le monde entraînant une hausse de 11 % des émissions de gaz à effet de serre.
Déclinée en 17 mesures, cette stratégie, qui s’inscrit dans le « plan climat » adopté en juillet 2017, « vise dans un premier temps, les matières agricoles qui contribuent le plus à la déforestation importée telles que le soja, l’huile de palme, le bœuf et ses coproduits, le cacao, l’hévéa, ainsi que le bois et ses produits dérivés », lit-on dans un communiqué du gouvernement du 14 novembre. Des points d’étape seront réalisés en 2020 et 2025 « afin de mesurer les progrès accomplis et, le cas échéant, prendre de nouvelles mesures contraignantes et élargir son champ à de nouveaux produits ».
Plan d’action
- La France s’engage – via l’Agence française de développement (AFD) – à consacrer « 60 millions d’euros par an à des projets concourant à la gestion durable, à la lutte contre la déforestation et au reboisement ».
- Dans le même laps de temps, l’État souhaite intégrer l’objectif zéro déforestation dans « les plans de filière agricole établis à l’issue des États-généraux de l’alimentation pour les filières de l’élevage, ainsi que les huiles et protéines végétales. […] Par ailleurs, l’État promouvra les alternatives à l’importation de protéines végétales potentiellement issues de la déforestation et poursuivra les actions de diversification de la consommation de protéines en France en faveur des protéines végétales, dans l’objectif de viser l’autonomie protéique ».
- « Dans le secteur des biocarburants, conformément à la nouvelle directive sur les énergies renouvelables, la France plafonnera l’incorporation des biocarburants issus de matières premières ayant un fort impact indirect sur la déforestation […] jusqu’à leur élimination complète d’ici à 2030. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :